Des traces anciennes de l’homme sont présentes à Roinville. Des outils du paléolithique : bifaces, haches, gravoirs… mais aussi des objets du néolithique, époque plus récente, telles que des haches polies ont été trouvés dans les champs.
Interessons-nous à une petite ville des Côtes d’Armor, Plussulien et plus précisément à la colline de Sélédin. Il faut emprunter un sentier tortueux et difficile pour accéder à une ancienne carrière assez peu visible car masquée par des hautes herbes. Il s’agit d’un site préhistorique d’extraction de dolérite, une roche dure de couleur verte.
Des fouilles archéologiques des années 1970, ont permis d’identifier des ateliers répandus sur des centaines d’hectares, contenant de nombreuses haches polies. Une étude fine de structure a été nécessaire pour connaître l’étendue de diffusion de ces haches. On a ainsi retrouvé dans plusieurs régions de France et même jusqu’au sud de l’Angleterre, ces outils provenant du même gisement, en remarquant une certaine concentration le long de la Seine et de ses affluents.
L’exploitation de ces carrières s’est faite entre 4 000 et 2 000 ans avant J.C. On a estimé à 5 millions le nombre de haches fabriquées, mais en tenant compte des ratés, le rendement ne dépassant guère 1 %, il faut ramener à 50 000 le nombre de haches exportées.
Comment fabriquait-on ces objets ? Au début, la roche était débitée avec de gros percuteurs, de plusieurs dizaines de kilos, ce qui devait représenter un travail titanesque. Ensuite vers 3 000 ans avant J.C. on a utilisé le feu pour fendre la roche, en allumant d’énormes brasiers. Les gros éclats étaient ensuite débités, pour obtenir les premières ébauches (quelques kilos). Alors la fabrication de la hache pouvait commencer, selon quatre phases :
– taille de l’ébauche : une heure environ
– retouche : une heure également
– bouchardage (piquetage) : de deux à quatre heures
– polissage : de quelques heures à un ou deux jours
Le produit fini faisait quelques centaines de grammes.
Le 24 mai 1984, a été trouvée en prospection dans un champ, non loin du chemin de Marchais à Roinville, une hache polie de couleur verte, de 11 cm de long sur 5 cm 1/2 de large, ayant un poids de 280 g, le matériau utilisé, de la dolérite, sachant que cette roche est absente en Ile de France. Après des recherches sur les différents sites de production de dolérite en France, il s’est avéré que cet outil provenait très probablement des anciennes carrières de Plussulien.
Comment cette hache est-elle arrivée à Roinville ? Difficile de répondre avec certitude ! Il semble bien cependant, d’après des études de diffusion, qu’il existait déjà à l’époque néolithique, des systèmes d’économie d’échange et sans doute de véritables circuits de distribution.
Des traces anciennes de l’homme sont présentes à Roinville. Des outils du paléolithique : bifaces, haches, gravoirs… mais aussi des objets du néolithique, époque plus récente, telles que des haches polies ont été trouvés dans les champs.
Interessons-nous à une petite ville des Côtes d’Armor, Plussulien et plus précisément à la colline de Sélédin. Il faut emprunter un sentier tortueux et difficile pour accéder à une ancienne carrière assez peu visible car masquée par des hautes herbes. Il s’agit d’un site préhistorique d’extraction de dolérite, une roche dure de couleur verte.
Des fouilles archéologiques des années 1970, ont permis d’identifier des ateliers répandus sur des centaines d’hectares, contenant de nombreuses haches polies. Une étude fine de structure a été nécessaire pour connaître l’étendue de diffusion de ces haches. On a ainsi retrouvé dans plusieurs régions de France et même jusqu’au sud de l’Angleterre, ces outils provenant du même gisement, en remarquant une certaine concentration le long de la Seine et de ses affluents.
L’exploitation de ces carrières s’est faite entre 4 000 et 2 000 ans avant J.C. On a estimé à 5 millions le nombre de haches fabriquées, mais en tenant compte des ratés, le rendement ne dépassant guère 1 %, il faut ramener à 50 000 le nombre de haches exportées.
Comment fabriquait-on ces objets ? Au début, la roche était débitée avec de gros percuteurs, de plusieurs dizaines de kilos, ce qui devait représenter un travail titanesque. Ensuite vers 3 000 ans avant J.C. on a utilisé le feu pour fendre la roche, en allumant d’énormes brasiers. Les gros éclats étaient ensuite débités, pour obtenir les premières ébauches (quelques kilos). Alors la fabrication de la hache pouvait commencer, selon quatre phases :
– taille de l’ébauche : une heure environ
– retouche : une heure également
– bouchardage (piquetage) : de deux à quatre heures
– polissage : de quelques heures à un ou deux jours
Le produit fini faisait quelques centaines de grammes.
Le 24 mai 1984, a été trouvée en prospection dans un champ, non loin du chemin de Marchais à Roinville, une hache polie de couleur verte, de 11 cm de long sur 5 cm 1/2 de large, ayant un poids de 280 g, le matériau utilisé, de la dolérite, sachant que cette roche est absente en Ile de France. Après des recherches sur les différents sites de production de dolérite en France, il s’est avéré que cet outil provenait très probablement des anciennes carrières de Plussulien.
Comment cette hache est-elle arrivée à Roinville ? Difficile de répondre avec certitude ! Il semble bien cependant, d’après des études de diffusion, qu’il existait déjà à l’époque néolithique, des systèmes d’économie d’échange et sans doute de véritables circuits de distribution.